Les légendes

Le loup a toujours fasciné l'homme et, paradoxalement, parce qu'on l'aime on le veut chez soi. Certains cherchent réellement à avoir un loup, ou un chien avec un maximum de sang de loup, d'autres, dont je fais partie, ont conscience qu'un loup est bien mieux dans la nature et recherchent des chiens qui ressemblent au loup, mais qui ont un tempérament d'animal domestique.

Il ne s'agit pas ici de juger les uns ou les autres, mais cette attirance a mené à bien des déviances et des légendes sur des chiens-loup. Les éleveurs n'ont pas manqué de fantaisie pour mieux vendre leurs chiens. Pourtant, à l'heure actuelle, avec l'accessibilité facilitée aux tests ADN la grande majorité de ces légendes volent en éclat. Ci-dessous une liste de race avec un contenant loup peu probable ou sans contenant loup prouvé. 

Le Canadian Inuit Dog

ou Canadian Eskimo Dog ( Esquimau Canadien ) / ou Inuit Sled Dog / ou Groenlandais / ou Inuit Dog

 

Source : Inuit Sled Dog International (en anglais)

 

Le Canadian Inuit Dog est une race dite primitive et créée par les Inuit pour des raisons de survie. La sélection de leurs chiens se faisait sur base de capacité à survivre dans un univers aussi inhospitalier que l'Arctique et tous les territoires au-dessus ou proches du cercle polaire. 

Les différentes fédérations cynologiques qui les ont reconnues leur ont donné deux noms bien distinct : le Groenlandais et le Canadian Eskimo Dog. Il a été prouvé que génétiquement il s'agit d'une seule et même race. D'autre part, pour les Inuit, appeler leurs chiens "eskimo" est très insultant, étant donné qu'eux-mêmes s'appellent Inuit (ce qui veut dire l'homme) et que le nom "esquimaux" leur a été affublé par les peuples envahisseurs. Les Inuit eux-mêmes appelaient leurs chiens "Qimmiq", ce qui veut dire simplement "chien". 

Les légendes urbaines veulent que les Inuit attachaient leurs chiennes en chaleur à l'extérieur pour qu'elles se fassent saillir par des loups.  Cette légende a la dent dure, même après que les preuves génétiques ont démontré le contraire, mais surtout, les loups auraient plutôt tendance à manger la chienne plutôt que de la saillir et, de plus, un produit hybride est très souvent stérile. Les Inuit n'auraient pas pris le risque de mettre en danger leurs chiens, qui je le rappelle étaient leur assurance vie, pour une saillie qui en définitive ne leur apportait rien au niveau performances canines. Il n'est pas impossible que des hybridations aient eu lieu, mais elles n'étaient certainement pas désirées, donc bien plus rare que ce que prétendent les légendes. 

 

Ceci vaut aussi pour les Huskies de Sibérien et les Malamutes d'Alaska. 

 

 

 


Le Alaskan Noble Companion Dog

Source : retrieverman (en anglais) 

 

Le Alaskan Noble Companion Dog (ANCD) est un chien qui ressemble aux loups noir. Ann Dresselhaus a utilisé différentes race pour introduire certains traits lupins dans cette race. Elle a entre autres utilisé le Husky de Sibérie, le Berger Allemand, le Malamute d'Alaska, le Montagne des Pyrénées, le Border Collie, le Labrador Retriever et le Greyhound.  

 

Cette race est encore en progression, mais une sélection rigoureuse des fondateurs, des tests de tempérament et l'obligation que tous les chiens passent l'examen de chien de compagnie risque de rendre sa popularité plus difficile. D'autre part, l'utilisation de races aussi diverses peut réserver des surprises dans les futurs portées. Mais le but avoué étant de produire un compagnon pour toute la famille, facile à éduquer mais qui ressemble à un loup noir. A observer et voir ce que l'avenir lui réserve. 

 

 

 


Le Native American Indian Dog

ou NAID

 

Source : Dog Breed Info (en anglais)

 

Les éleveurs de Native American Indian Dog (NAID) prétendent que ce chien est le descendant des chiens qui accompagnaient les peuples natifs américains avant l'arrivée des espagnols avec leurs chevaux au milieu du XVIe siècle. Les chiens faisant partie intégrante de la vie du village en tirant des carquois, jouant les baby-sitter, chassant, etc.  Les "créateurs" de cette race se basent sur des documents historiques de trappeurs, missionnaires ou explorateurs. 

 

C'est sur ces documents (dessins, descriptions et photographies) que s'est basée Karen Markel au milieu des années 90 pour faire reconnaître la race aux USA. 

 

Mais ses détracteurs prétendent qu'à l'époque la photographie n'existait pas encore et que les chiens des natifs se sont éteint ou ont été mélangé avec les chiens apportés par les Européens et n'existent donc plus en tant que "race". Qu'il s'agit donc purement et simplement d'une nouvelle race. 

 

D'autres argumentent que, comme il existe une race nord américaine attestée par test ADN, le North American Indian Dog ( ou Carolina Dog), il se pourrait que le NAID soit un NorthAID auquel on a ajouté du loup. 

 

D'autres encore disent qu'il s'agit simplement d'une représentations fantaisiste des chiens des Indiens et font partie de l'image romantique qu'on les Blancs à propos des Amérindiens. Et que pour ressembler à cette image il a fallu ajouter du loup à des parfait corniauds vivants dans les villages amérindiens actuels. 

 

Mais l'ajout de sang loup n'a jamais été prétendu par Karen Markel. 

 

Remarque : ne pas confondre avec le North American Indian Dog (NorthAID) ou le American Indian Dog (AID).

 

 

 

 


Le Catalouha Lepoard dog

Chien léopard Catalouha

 

Source : American Kennel Club (en anglais)

 

En 1539, quand les conquistadors espagnol sont arrivés en Floride, ils décrivirent qu'ils ne trouvaient que des chiens des natifs amérindiens, tenus comme des chiens domestiques, qui ressemblaient au loup mais aboyaient comme des chiens. Ces chiens ont été croisés avec des St-Hubert, des Mastiffs et des Greyhounds. En Louisiane, les natifs appelèrent ces nouveaux chiens des chiens-loups, d'où la légende. 

 

Plus tard, à l'arrivée des Français, ces chiens ont été recroisés avec des chiens de chasse pour arriver au Catalouha d'aujourd'hui. 

 

 

 


le American Indian Dog

ou AID

 

Source : Song Dog Kennel (an anglais)

 

Lorsque les premiers européens sont arrivés dans le nouveau monde, ils ont rencontré les chiens des natifs amérindiens. Souvent décrits comme ressemblant aux loups voire un croisement entre un loup et un renard, il fut prétendu plus tard qu'ils auraient pu être croisés avec des coyotes. 

 

Dans les années 50, Kim La Flamme, d'origine amérindienne, a commencé à s'intéresser à ces anciens chiens, trouvé sur des documents souvent écrit par des missionnaires ou des explorateurs. Il a été ainsi en mesure de réunir plusieurs chiens encore en possession de natif, donc selon toute probabilité descendant des "vrais" chiens des Indiens. Il a alors commencé un programme d'élevage qui perdure encore. 

 

Par la suite, dû à une loi beaucoup plus sévère sur les hybrides, beaucoup d'éleveurs ont clamé que leurs chiens étaient des Indian Dogs. Provoquant ainsi des préjugés, des légendes et bien des malentendus. 

 

Non, le vrai AID n'a ni sang de loup, ni de coyote, ni d'une quelconque autre espèce canine sauvage. 

 

Remarque : à ne pas confondre avec le North American Indian Dog (NorthAID) ou le Native American Indian Dog (NAID). 

 

 

 

 


Le Australian Kelpie

 

Source : Wikipédia

 

Dans les années 1860, la première chienne qui a servi pour créer la race se nommait Kelpie du nom mythologique du folklore celtique. Cette chienne fut nommée par la suite "Gleeson's Kelpie" pour la différencier de sa future fille "Kings Kelpie". L'origine du Kelpie, comme beaucoup de chiens dans le monde entier, est venue des bergers de Grande-Bretagne et plus particulièrement des bergers d'Écosse.

 

Le Kelpie est issu de différentes souches venues d'Écosse dont le colley barbu, le shetland, le vieux chien de berger anglais, le colley et le smithfield.

Rapidement, les éleveurs de bétail se sont rendu compte que les chiens de bergers importés n’étaient pas capables de manipuler pleinement les moutons du pays dans les conditions difficiles de l'Australie (climat, étendue du territoire...). Quelques races s’étaient tout de même bien améliorées face à ces contraintes, comme les colleys du nord du comté de l’agriculteur Rutheford. Bien que ces chiens étaient déjà très respectés par leurs capacités, ils n'étaient pas très connus en Australie jusqu'à ce que "Kings Kelpie", une fille de "Gleeson's Kelpie", gagne un concours de chiens de berger à Forbes en 1879.

 

Des rumeurs prétendent que certains y ont ajouté du sang de Dingo. Quand on connait la propension du dingo a tuer les moutons, il est fort peu probable que celui-ci ait été utilisé pour la création d'une race de chien de berger sensée travailler au mouton. Par contre, il se peut que des propriétaires d'hybrides chien-dingo ait prétendu que leur chien étaient un Kelpie quand la loi leur a interdit de posséder des dingos ou des hybrides. 

 

Les mêmes rumeurs circulent sur le AUSTRALIAN KOOLIE et sur le AUSTRALIAN CATTLE DOG, proches cousins du Kelpie. 

 

 

 


Le Kawakami Inu

Source : Blog sur le shiba inu

 

Selon la légende, les Kawakami inu descendent du loup et sont originaires du village de Kawakami dans la préfecture de Nagano. 

 

Comme la région est montagneuse, les habitants avaient soit disant l’habitude d’emmener des femelles chiens afin de les faire reproduire avec des loups dans le but de créer des hybrides pour la chasse.

 

La race des Kawakami inu a été déclarée « trésor national vivant » en 1921. Dans les années 50, 60 la race a perdu de sa pureté en se mélangeant à d’autres et en perdant l’ergot caractéristique et le statut envié a été révoqué, en 1982, après des années d’effort pour restaurer la pureté de la race ils ont récupéré le statut.

 

Je le classe dans les légendes pour deux raisons : le loup a disparu du Japon il y a plusieurs centaines d'années et un débat est en cours au Japon pour arriver à classer les individus sauvages qui vivent dans les montagnes et il n'est pas clair encore aujourd'hui s'il s'agit de loups rescapés de l'éradication ou de chiens retournés à la vie sauvage.